samedi 8 décembre 2012

6 jours au Japon: Kyoto et Osaka

Après plusieurs "Bon alors, tu me montres quand tes photos du Japon?", je me décide enfin à consacrer quelques heures à cet article afin de vous satisfaire! (Que ne ferais-je pas pour vous chers lecteurs et lectrices...)
C'est en effet du 18 au 23 Octobre que j'ai eu la chance d'aller à Kyoto et Osaka.


Comme vous pouvez le voir, ces deux villes se situent au même niveau que le Sud de la Corée du Sud. Ce fut une chance car cela nous a permis d'avoir des températures encore très agréables (environ 20°C°).
J'avais un super compagnon de voyage: Chris, un allemand de 26 ans, étudiant à Konkuk et grand voyageur. 


JOUR 1

Après une course trépidante dans l'aéroport d'Incheon (Corée du Sud) afin de rejoindre au plus vite notre porte d'embarquement (10 minutes avant le décollage..) et la recherche périlleuse de distributeurs internationaux, nous étions finalement dans le train direction Kyoto.
Cette première journée s'est résumée en l'installation à notre auberge de jeunesse et à un repas dans un restaurant très sympathique. Nous étions dans ce que l'on appelle un running sushis. En français, la traduction serait "des sushis qui courent" mais c'est encore moins parlant qu'en anglais j'imagine? Le principe de ce type de restaurant est de se servir en sushis qui défilent sur un tapis roulant. Au milieu de ce cercle se trouve un maître sushis qui les fabriquent en direct pour les clients. On y trouve toutes sortes de sushis. C'est parti pour le défilé!










JOUR 2

Notre seconde journée à commencer par la localisation de notre seconde auberge de jeunesse et donc par une rapide découverte du centre de Kyoto. La ville est traversée par la rivière Kamo, sur les berges de laquelle étudiants, personnes âgées et couples se promènent ou s'assoient quelques instants. C'est drôle car cette "coupure" entre les deux parties de la ville lui donne une atmosphère tout à fait différente, plus paisible, bien éloignée du brouhaha continu des capitales et grandes agglomérations. C'est surement cet aspect "nature dans la ville" qui m'a permis d'autant apprécier Kyoto.

Pour notre déjeuner, nous avons fait une halte dans un petit restaurant près de cette rivière. Au milieu de nombreux travailleurs profitant de leur pause déjeuner, nous avons dégusté une soupe (plutôt un bouillon), du riz et du poulet sauté (photo de droite) ainsi qu'un autre bouillon avec des ramens (nouilles typiques japonaises beaucoup plus épaisses que des spaghettis). Ce fut bien bon, et nous avons pu prendre des forces pour notre après midi et soirée!



Cette après midi là a commencé en beauté, puisque notre première visite fut le Kinkaku-ji, plus communément appelé le Palais d'or. Je ne pense pas avoir besoin de vous expliquer d'où provient ce nom, la photo vous fournit cette information!
Ce magnifique temple date de 1397 et fut construit par le dictateur militaire Askikaga Yoshimitsu. Cependant, ce n'est pas cette version que l'on peut voir car, après voir été incendié par un prêtre en 1950, il fut reconstruit à l'identique.
Comme vous pouvez le voir sur l'une des photos, le temple se situe près d'un étang, ce qui nous permet d'apprécier encore plus sa splendeur. Le verdoyant jardin (le mot forêt serait peut-être plus approprié) qui l'entoure y est aussi pour beaucoup. Il faut le dire, ce temple est une pure merveille, tellement différent de ceux de Corée, qu'on ne se lasse pas de l'admirer! J'espère que cela transparaît à travers ces 2 photos.

Mais que font donc toutes ces pièces au pied de ces 3 stèles? N'en avez-vous jamais lancé  dans une fontaine dans l'espoir qu'un de vos souhaits se réalise? Au Japon, c'est presque la même chose sauf que:
1) C'est nettement plus courant
2) Les gens y sont très attachés et y croient très fort
3) Les pièces peuvent être lancées à différents endroits, c'est-à-dire dans des rus, au pied de statues, dans une fontaine et bien d'autres encore

Les japonais sont très superstitieux. Dans de nombreuses boutiques de souvenirs ou dans les temples, il est tout à fait normal d'acheter des amulettes pour se protéger de tel ou tel mal.

Les couleurs de l'automne commençaient tout juste à apparaître...

















N


Notre prochaine étape fut le Daitoku-ji, un temple bouddhiste situé au Nord de Kyoto, près du Palais d'or. Construit en 1319 par Shohomyocho, il est constitué de plusieurs temples secondaires. Si vous voulez, c'est comme une sorte de petit village. Cet endroit m'a rappelé le Sud de la France, avec ses longues allées de pins parasol, le son des criquets, le soleil et le calme.
Nous avons uniquement visité un temple, le Daisen-in, qui fait parti des Trésors Nationaux du Japon. Il est réputé pour son jardin zen, typiquement japonais. Je ne peux malheureusement pas vous montrer de photos car il était interdit d'en prendre pour préserver le "secret" du lieu. Celui-ci est divisé en 4 parties, chacune représentant un paysage différent. Oubliez tout de suite les jardins à la française, çà n'a absolument rien à voir. Petits cailloux, pierres, parfois de la mousse: ils portent bien leur nom de "jardins de pierres secs". La particularité de ses jardins est d'avoir une signification. A partir de la forme des pierres, leur disposition, leur orientation, une interprétation est créée. Celle-ci est généralement en rapport avec la vie, le futur, le passé. Par exemple, dans les jardins de ce temple, plusieurs thèmes étaient abordés: "Le fleuve de la vie", "La tortue et le bateau du trésor", "La mer intérieure du Japon" et "Le grand océan". Ce fut une expérience très intéressante que de suivre "l'histoire" d'un jardin.



Voici donc une partie d'un jardin de pierres sec du Ginkaku-ji (je vous présenterai ce palais plus bas). C'est étonnant, très différent de nos jardins fleuris, mais tout aussi intéressant, car malgré les apparences, il y a un long travail de réflexion dans leur création.



J'en viens maintenant à la partie la plus dépaysante de notre voyage au pays du Soleil levant: le quartier de Gion. Mais qu'a-t-il donc de si spécial ce quartier? Il vous fait tout simplement voyager dans le temps. Le livre et le film "Mémoire d'une geisha" vous disent-ils quelque chose? Eh bien, c'est ici que de nombreuses scènes ont été tournées. Vous l'avez maintenant deviné, ce quartier est celui des geishas! 
Une geisha, c'est une dame de compagnie raffinée réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la pratique d'excellence des arts traditionnels japonais. Littéralement parlant, le mot "geisha" signifie "personne d'arts" ou "femme qui excelle dans le métier de l'art". 
Au nombre de 17000 dans les années 80, on n'en compte aujourd'hui plus que 200 résidant dans le quartier de Gion, à Kyoto.


Comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous, la plupart des ouvertures des maisons sont cachées par des rideaux. C'est le trait commun de toutes les habitations se trouvant dans ce quartier. Ce dernier est très chic et réservé à une clientèle très aisée qui y vient aussi pour se restaurer. La haute gastronomie japonaise se trouve ici.
Autre caractéristique de Gion: la forte présence du bois dans les bâtisses. Ce matériau renforce encore plus le côté traditionnel et ancien.








                                                                                         









Les rues sont calmes, étroites et très peu éclairées. Surement un autre facteur participant à notre plongeon dans une époque passée.



                  


Oui, les geishas arrivent, soyez un peu plus patient, je ne vous fais pas attendre pour rien!
Comme je vous l'ai dit précédemment, il n'en existe plus que très peu, ce qui rend la rencontre avec l'une d'entre elles beaucoup plus rare. Cependant, j'ai eu l'immense chance d'en rencontrer une, une vraie! Petit aparté, il est très fréquent de croiser dans la rue des femmes portant l'habit des geishas, mais attention, ce n'en sont pas, ce sont simplement des japonaises vêtues de leur habit traditionnel.

La femme ci-dessous est une très belle geisha: maquillage blanc très précis sur la figure et le cou, coiffure parfaite, habit de haute qualité ayant une apparence royale, sandale en bois à talons compensées.
Je ne peux vous montrer de photo de face de cette geisha, puisqu'il me semblait assez impoli de lui courir après et de la mitrailler de photos.

 



JOUR 3

Sous un ciel radieux, nous avons commencé notre troisième et dernière journée en cette ville de Kyoto.
Première visite, le cousin du Palais d'or, à savoir le Palais d'argent ou en japonais, le Ginkaku-ji. Il fut construit en 1492 par le petit fils de celui ayant crée le Palais d'or, dans le but rivaliser avec lui. A cause de l'intensification de la guerre Onin, qui avait éclaté quelques années plus tôt, en 1467, la construction a été arrêtée et le pavillon n'a jamais été couvert d'argent.
C'est un très beau pavillon, bien différent de son confrère. Ses jardins sont plus grands, plus travaillés et je dirai même encore plus beaux. La verdure y est tellement florissante qu'on distingue plus le vert des feuilles que le bleu du ciel. Et avec un temps comme celui que nous avons eu, les ombres et les dégradés de verts étaient fabuleux.



La vue sur une partie de la ville est aussi très agréable.


Petite pause "fun" avant de rejoindre notre dernière visite. Voici une photo prise d'un bus. A l'arrêt à un feu rouge, nous avons vu une chose assez étonnante: un motard accompagné de son fidèle ami le chien portant lui aussi un casque. Ah la folie japonaise!


Blague à part, continuons notre visite. 
Nous allons maintenant arriver au temple Kiyomizu-dera. C'est plus exactement un complexe de plusieurs temples. Ce dernier trouve ses origines en 798, mais les édifices que je vais vous présenter ne datent que de 1633. 
La première partie de la visite a commencé avec la porte Nio-mon que je vous laisse admirer ci-dessous (en rouge). Personnellement, je trouve que sa couleur éclatante lui sied très bien!

Nous arrivons maintenant à la pagode de ce complexe. Toujours dans les tons de rouges, elle est aussi très jolie à regarder. On a du mal à imaginer que ces couleurs chaudes puissent dater de plus de 4 siècles. La structure est traditionnelle tandis que les coloris pourraient être modernes.


Le complexe de temples étant situés dans les hauteurs de la ville, cela nous permet d'avoir des vues ma fois assez agréable de Kyoto. Et puis, que demander de plus que ce beau ciel bleu pour égayer les photos?


Voici enfin le bâtiment principal, le temple de Kiyomizu-dera. En suspension sur des dizaines, voire centaines, de pilotis, il est situé en plein milieu d'une végétation bien verdoyante. Ce temple est tout en bois et s'intègre donc très bien dans la nature.


Voici le torii du Jishu-jinja. Un torii est un portail traditionnel japonais. Il est communément érigé à l'entrée d'un sanctuaire shintoïste, afin de séparer l'enceinte sacrée de l'environnement profane. A l'intérieur se trouvent deux "pierres d'amour" placées à 18 mètres l'une de l'autre, distance que les visiteurs célibataires essaient de franchir les yeux fermés. Si vous arrivez à accomplir ce trajet, alors vous rencontrerez l'amour sous peu. On peut être aidé pour réaliser le parcours, mais alors cela signifie qu'un intermédiaire sera nécessaire pour rencontrer l'âme soeur. Encore une preuve de la superstition des japonais!


Superstition quand tu nous tiens. Voici la maison du Dieu du mariage où des dizaines de prénoms sont inscrits.

Je n'ai pas encore trouvé pourquoi des espèces de tabliers habillent ces pierres..


Ci-dessous, des écoliers japonais envoyés en ce lieu par leur professeur d'anglais afin de pratiquer cette langue avec les touristes. Nous avons été une de leurs "cibles", c'était bien sympa! Et puis, qu'est-ce qu'ils sont mignons, vous ne trouvez pas?
Plus bas, un peintre. Cela me remémore un souvenir d'enfance: Benoit et moi adorant aller à Honfleur admirer les peintres sur le port...













Il est plus de 14h30. Nous avons une faim de loup, alors direction le marché de Nishiki situé dans des gigantesques halles. Après une bonne demi heure à se perdre dans les dizaines d'allées, nous arrivons finalement à destination. A travers ces quelques photos, je vous laisse vous faire une idée des différents produits que l'on peut trouver dans un marché japonais.

Beignets de crevettes et boulettes de viande...

Brochettes de coquilles Saint Jacques marinées, de thon cru et de saumon. Un petit délice!


Des triangles de riz au gingembre, au sésame noir, aux herbes et à bien d'autres saveurs.
Des beignets de carottes, de gingembre, de patates douces..

Et ci-dessus, herbes et sucreries pour ravir les petits enfants!



JOUR 4

Après 30 min de train en ce matin ensoleillé, nous sommes arrivés à bon port: Osaka. Troisième plus grande ville du Japon avec 2,6 millions d'habitants, c'est aussi l'une des plus productives au monde. Sa fondation du IIIème siècle! Son port joue un rôle fondamental dans son développement et lui permet de nouer des contacts avec la Corée et la Chine.

Puisque je parle beaucoup de nourriture et que je sais que vous aimez çà, je vais donc continuer sur cette lancée. Voici notre premier déjeuner dans cette nouvelle ville: des nouilles sautées avec des endives, du gingembre, des herbes et de la viande. Un vrai bonheur après avoir mangé des nouilles coréennes toutes prêtes faites. Et vous ne devinerez jamais où nous avons mangé... Dans le supermarché d'une station de métro! Oui oui, ces dernières sont immenses ici. Elles comptent parfois plus de 10 ou 15 étages de restaurants, supérettes et magasins. Ainsi, pendant que des dizaines de cadis déambulaient dans ce Carrefour japonais, Chris et moi étions tranquillement attablés au comptoir de ce petit restaurant sympathique. Expérience atypique que j'ai beaucoup apprécié!


Première étape incontournable, le château d'Osaka ou plus communément appelé Osaka-jo. C'est un des châteaux les plus célèbres du Japon. Construit entre 1583 et 1598 sur deux plates-formes élevées supportées par des murs de roche, il domine toute la ville. On note 5 étages extérieurs et 8 intérieurs. Bref, comme vous pouvez le voir, c'est un très joli château, bien différent de ceux que je vous ai montrés précédemment. Les dorures et la couleur noire sur quelques parties de la toiture lui donne un air très royal.
Nous avons pu monter tout en haut et donc avoir une vue très agréable de la ville.

Tout est dans les détails.. Celui là m'a beaucoup plu! Comme on dirait ici, "ooooh it's so cute" (cute = mignon).



Après une bonne journée passée à déambuler dans les rues d'Osaka, nous sommes allées dans le centre ville: Namba. Autour de nous, magasins de luxe, grattes ciel et hommes et femmes d'affaires rentrant chez eux ou allant faire du shopping. Même à 22h passée, les rues fourmillent de japonais.
La ville d'Osaka est très différente de Kyoto. Alors que cette dernière est bien ancrée dans la tradition, celle-ci pourrait être comparée, à petite échelle, à New York.
Une preuve ci-dessous avec tous les néons et écrans accrochés au façade des immeubles. Malgré la nuit noire, la ville reste éclairée.
Et puis, sur la petite photo en bas à droite, vous pouvez voir un mur d'escalade perché à 50 mètres du sol!


                                                                             


Nous avons aussi vu cela précédemment à Kyoto, mais ce fut encore plus flagrant à Osaka: les allées de plusieurs kilomètres (et je n'exagère pas!) de boutiques et restaurants en tout genre. Nous avons une fois décidé de s'y aventurer. Eh bien croyez moi, il nous a fallu une bonne heure pour en sortir!
C'est aussi dans ces galeries que nous avons pu trouver des librairies de mangas, les bandes dessinées japonaises qui se lisent de la fin au début.

 


JOUR 4

Après une bonne nuit, nous nous sommes rendus en fin de matinée au marché Kuromon. Perdu au milieu de rues presque désertes, il est difficile à trouver si vous n'avez pas son adresse exacte. Et pourtant il en vaut la peine! Peu fréquenté par les touristes, ce marché réunit petites échoppes, marchands de poissons et de légumes, "boulangeries" et boutiques de thé. Nous ne savions où donner de la tête et avons eu du mal à nous décider quant à notre déjeuner.
Après plusieurs allers et retours, Chris a finalement opté pour des sushis au thon cru et moi pour des beignets de légumes et de gingembre.





Ayant déjà visité la plupart des lieux importants d'Osaka, nous avons décidé de s'éloigner du brouhaha de la ville pour rejoindre la baie d'Osaka. Sous un soleil éclatant, nous avons pu profiter du calme marin. Ce fut l'occasion pour Chris de se promener en écoutant de la musique et pour moi de prendre mes photos sans avoir à me presser. Je vous laisse donc m'accompagner lors de cette promenade à travers mes photos.


















Les poumons remplis d'oxygène, nous nous sommes dirigés en début de soirée dans le quartier des affaires pour grimper en haut de l'Umeda sky building. Que cache-t-il? Son toit est en fait une plateforme circulaire de laquelle il est possible d'admirer Osaka. Je vous épargne la sueur froide que j'ai eu en y arrivant puisque, comme vous pouvez le voir sur cette photo, il faut prendre une passerelle en verre pour rejoindre l'autre tour et atteindre le sommet... Dites vous que cette immeuble fait 173 mètres de haut, alors imaginez un court instant ce que cela fait de se retrouver au beau milieu du vide sur des simples escalators... Mais bon, tous ses frissons en valent la peine car la vue d'en haut est tout simplement incroyable! 





Après une bonne heure à admirer la vue (et à trouver les bons réglages pour prendre LA photo) et nos estomacs criant famine, nous sommes retournés dans le centre ville pour un dernier repas japonais. Nous avons finalement optés pour des sushis au saumon et à l'avocat. Rien que de vous en parler, j'en ai l'eau à la bouche! 


Mon incroyable voyage au Japon se termine ici mes amis. Comme vous avez pu, j'espère, le ressentir à travers mes photos, j'ai pris un très grand plaisir à découvrir ce pays. J'ai eu un véritable coup de coeur pour la ville de Kyoto que j'aimerai avoir l'occasion de mieux découvrir par le futur. Osaka fut tout à fait différente, certes moins riche en découvertes, mais tout aussi dépaysante. J'ai aussi eu la chance d'avoir un parfait compagnon de voyage, Chris, sans qui je n'aurai pas autant adoré ce pays! A travers nos longues discussions au restaurant ou aux terrasses de café pour nos goûters quotidiens, j'ai découvert un garçon cultivé et intéressant avec qui j'aurai grand plaisir à voyager plus tard. L'Allemagne sera donc une de mes prochaines destinations.

A très bientôt.. en France!
J-7